FEMMES POMPIERS, un futur historique

Depuis 1976, les Françaises ont le droit d’entrer, sous certaines conditions, comme profession­nelles ou volontaires dans les corps de sapeurs-pompiers civils du service public et d’y accom­plir, en principe, toutes les mis­sions dévolues à leurs collègues masculins. Nous vous proposons de jeter un bref regard en arrière en attendant un futur historique.

LA RÉQUISITION

Sans que l’on puisse dresser un tableau exhaustif de la question, toutes les recherches historiques n’étant pas encore achevées, on peut signaler que lorsque les services d’incendie ont été organisés par le pouvoir municipal, on relève que les femmes de plusieurs villes étaient obligées, à l’égal de cer­tains corps de métiers, de participer à la lutte contre le feu en formant la chaîne des seaux, sous peine d’amende, et même de prison. Voici quelques exemples que l’on pourrait multiplier. A Lille, un ban du 15 juin 1383, confirmé en 1397, dit que « quand la cloche son­nera, incontinent, ceux et celles, tant hommes que femmes, iront pour aider au feu  » ; à Besançon, une ordonnance du 9 juillet 1524 fait obligation aux cham­brières, « la cloche étant sonnée, de por­ter chacune une soille au feu ». Les pros­tituées étaient aussi réquisitionnées, peut-être pas comme certains auteurs l’avancent, parce qu’elles stationnaient sur place, mais plutôt pour imposer une corvée pénible à des personnes peu considérées, voire à punir. Voici d’autres exemples. A Amiens, un arrêté du maire et des échevins (8 décembre 1472) dis­pose que « soient incontinent et sans délay, à toute diligence, pour rescourir ledit feu et y fassent porter leurs tines et aussi que toutes les femmes de joye portent des seaulx plein d’eaux y celluy feu ». A Douai, on réquisitionne les « filles des deux rues » (les deux rues où se tenaient les prostituées). Toulouse mobilise les  » filles du monde  » (les filles appartenant à tout le monde) alors qu’à Besançon il est question des  » filles communes « . A Montbéliard, une ordon­nance du 9 juillet 1522, renforcée par celle du 26 septembre 1524 va dans le même sens. D’un retable de l’église de Recloses semblant montrer une femme, sur une échelle, versant un seau d’eau, on peut rapprocher, bien que hors de France, la femme apportant une cruche d’eau lors de « L’incendie du bourg », célèbre tableau de Raphaël reproduit dans tous les livres d’art, ce qui illustre, si l’on peut dire, les textes précédents. Par ailleurs, sur les lieux du sinistre, en cas de nécessité, et au moins jusqu’au milieu du XIXe siècle, les magistrats pouvaient réquisitionner les femmes comme les hommes pour faire la chaîne, étant presque partout chargées de ramener les seaux vides, du point d’at­taque au point d’eau, les hommes fai­sant la chaîne montante. Des catalogues de cartes postales recensent des vues des années 1890-1910 montrant la chaî­ne des femmes lors d’incendies dans des villages. Rappelons qu’en 1996, les autorités françaises conservent toujours le droit de réquisition.

AVANT MAI 1968

En France, le comportement social étant resté très longtemps sous l’influence de l’Église catholique, on acceptait mal que les femmes puissent exercer certaines activités réservées aux hommes par la tradition culturelle ; il paraissait impen­sable qu’elles exercent le métier de maçon, de charpentier, conduisent un convoi de mulets ou la malle-poste bien que travaillant péniblement dans les campagnes. Il a fallu la guerre de 1914-1918, et l’enrôlement d’un pourcentage infime de femmes comme infirmières, comme ouvrières d’usine, uniquement dans les grandes villes privées d’une main d’œuvre masculine mobilisée, pour qu’une nouvelle mentalité se forge timi­dement. Il faut aussi noter que la diver­sification des postes de travail et l’appa­rition de machines substituant à la force et à la résistance physique pures l’habi­leté et le savoir y ont notablement contribué : on ne trouvait pas de dactylo au Moyen ge, et conduire la diligence n’avait rien de commun avec une rame de métropolitain. Si quelques femmes, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, ont marqué l’histoire des sapeurs-pom­piers, cela reste épisodique et sans len­demain. S’agissant de la France, il convient de faire le point au sujet d’une section de quinze « sapeurs-pompiers féminins », pompeusement surnommée The fire brigade girls, créée par le com­mandant Gypteau de Vannes et qui a déchaîné la chronique à la suite de diverses prestations comme au cours de la quatrième fête annuelle des pompiers en 1909. Il s’agissait en réalité de filles de sapeurs-pompiers, vêtues d’une jupe descendant à mi-mollet manipulant « un amour de petite pompe à bras », exécu­tant des exercices gymniques, où défi­lant perchées sur un char escorté de sapeurs-pompiers à cheval. Le journal Ouest-Eclair de Rennes (novembre 1908) parle de femmes de sapeurs-pompiers « le bonnet de police fièrement campé sur l’oreille, avec leur petite veste de pompiers et leur jupe bleue. . . venant faire la manœuvre des pompes. C’est un délire dans la foule ». Le journal Le Sapeur-Pompier de l’Ouest a même publié une Ballade des petites pompières (voir encadré). On peut rapprocher de cette « formation » les cantinières qui, bien que ne faisant pas partie de l’effec­tif légal, furent fort nombreuses sous le Second Empire. Leur fonction, dans des cas exceptionnels, consistait à réconfor­ter (par un verre d’eau-de-vie) des sapeurs-pompiers épuisés par la manœuvre de la pompe.

PREMIÈRES VOLONTAIRES 

Le préambule de la Constitution de 1946 stipulait que « la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme » mais cela demeura au stade des beaux écrits, d’au­ tant plus que le mot «  »droits » prête à interprétation ». A partir des années 1960- 1965, il n’était pas rare, dans les petits corps ruraux, que les épouses des sapeurs-pompiers aident leur mari : liai­ son en voiture ou à vélo pour trans­ mettre des messages, transporter du petit matériel, gestion de la partie admi­nistrative. Ceci est entériné par une cir­culaire de novembre 1976 qui précise même que : « des filles et des épouses de sapeurs-pompiers participent déjà au relevage et au transport des blessés de la route et interviennent jJarfois pour assurer le premier départ de véhicules de lutte contre l’incendie ». Après les émeutes de 1968, la pression s’intensifie: la presse reproduit des lettres adres­sées par des jeunes femmes, soit déjà secouristes, soit filles ou épouses de sapeurs-pompiers, qui réclament leur incorporation. A chaque fois il leur est répondu que ce n’est pas possible, faute
de texte légal, et les archives de mairies ou de corps de sapeurs-pompiers conservent des doubles de ces réponses
(par exemple à Nogent-le-Rotrou). En plus du profond changement des menta­lités, la France connaît une période de plein emploi : c’est l’époque où les entre­ prises cherchent à embaucher < on colle des affichettes sur les vitrines des bureaux de tabac, des cafés, des maga­sins. L’indisponibilité des sapeurs-pom­piers volontaires masculins, attirés pardes tâches rémunératrices dans la gros­se agglomération la plus proche, se généralise, surtout aux heures ouvrables, s’ajoutant à la mise en place d’un matériel plus performant et à une orientation spécifiquement française des sapeurs-pompiers vers les soins aux blessés de la route et du travail. Ceci va obliger le gouvernement à permettre aux femmes de devenir sapeur-pompier. En 1973, Françoise Mabille, de Barentin (Seine-Maritime) demande son incorpo­ration au corps de sapeurs-pompiers volontaires. Le maire donne son accord, en dehors de tout statut, tout en trans­mettant la demande au ministre de l’Intérieur. Les médias s’emparent de ce fait et l’exploitent, la Fédération nationa­le des sapeurs-pompiers français souhai­tant qu’une doctrine officielle soit défi­nie. Au début de 1974, le gouvernement dit que l’on peut employer des volon­taires, mais que, s’agissant de profes­sionnelles, il faudrait modifier le décretdu 7 mars 1953 qui régit les sapeurs-pompiers,

 

LA RÉGLEMENTATION

A dire vrai, le terrain avait été préparé par des lois de portée générale concernant d’abord les femmes employées dans la fonction publique. Celle du 10 juillet 1975 modifiait l’article 7 du statut général des fonctionnaires, permettant l’accès des femmes aux emplois des collectivités locales. Elle sera renforcée ultérieure­ment par l’article 6 de la loi du 13 juillet 1983 précisant qu’aucune distinction ne peut être faite entre les fonctionnaires en raison, en particulier, de leur sexe, étant entendu que des recrutements dis­tincts pour les hommes ou les femmes peuvent perdurer si l’appartenance à l’un ou l’autre sexe constitue une condition déterminante de l’exercice des fonc­tions. S’agissant plus exactement des sapeurs-pompiers, après deux ans de réflexions, ou d’hésitations (cf. la ques­tion écrite n° 87 A. N. du 6-10-1976), paraît le décret n° 76-1007 du 25 octobre 1976 qui rend possible le recrutement des femmes en ajoutant à l’article 9 du décret du 7 mars 1953 un alinéa 1er : « Les corps de sapeurs-pompiers com­munaux peuvent être composés de per­sonnels tant masculins que féminins ». Une circulaire du 15 novembre 1976 (n° 76-524) apporte des précisions et confie d’emblée aux femmes, au contraire de nombreux autres pays où il y a déjà des pompiers féminins parfois depuis longtemps, toutes les mis­sions. Elles ne doivent pas être confinées, de manière permanen­te, dans des tâches exclusive­ment administratives comme les travaux d’écriture, mais exercer l’ensemble des fonctions revenant statutairement à tout sapeur-pom­pier. Ceci n’exclut pas la possibilité pour le chef de corps de tenir compte de l’état de chacune, comme cela se fait dans tout le service public, en particulier si la femme sapeur-pompier est enceinte mais pas encore en congé légal de maternité. L’appellation, dans notre langue ignorant le neutre, fait l’objet de controverses. Une étude philologique approfondie de Th. Moreau pour le Bureau international du travail à Genève (Dictionnaire féminin-masculin des pro­fessions, des titres et des fonctions) démontre et justifie « sapeuse-pompière « > « cheffe d’équipe ». En France, à la suite d’une question écrite d’un député de Loire-Atlantique (n° 8675 du 25-01-1982), le ministre d’État, ministre de l’Intérieur répond que l’accès des femmes à la profession de sapeur-pom­pier n’entraîné nullement une féminisa­tion de l’appellation, ni de celle du grade, se référant à la solution adoptée pour les femmes militaires. Ceci conduit à des’ notes risibles et, ridicules dont se sont emparés les humoristes et les critiques, du style :  » Le commandant est en congé de maternité « . Une circulaire (h° 77-152) du 16 mars 1977 précise les critères médicaux à retenir lors du recrutement des professionnelles féminines. Un arrê­té du 3 juillet 1979 décrit l’uniforme ; il est modifié et complété le 13 mai 1980, traitant des corps de la métropole et d’outremer, puis plus récemment le 18 juin 1993. Un autre arrêté, du 9 octobre 1979, réglemente les tenues d’uniforme des femmes du service de santé des sapeurs-pompiers. Si les épreuves offi­cielles du cross national étaient ouvertes aux femmes, il faudra attendre 1989 pour qu’elles soient classées par catégo­ries d’âge et puissent constituer des équipes féminines ; cette année-là, pour la première fois, une équipe féminine (celle d’Altkirch), participe à une ren­contre internationale du Comité tech­nique international du feu.

DES SAPEURS-POMPIERS FÉMININS

Dès le 1er février 1977, le corps départe­mental de Seine-et-Marne recrute sa pre­mière femme volontaire et le 18‘ sep­tembre 1977, sa première professionnel­le. Cette même année 1977, à Bouligny (Meuse), c’est l’épouse du lieutenant commandant le centre de secours qui devient la première femme sapeur-pom­pier du département. En 1978, on obser­ve que 54 départements sur 100 ont engagé le personnel féminin suivant : 4 sapeurs SPP, 145 sapeurs SPV, 12 méde­cins et 2 pharma­ciennes volon­taires.   Sur   la photo de la première promotion de l’Ecole nationale supérieure des SP de Nainville, prise le 12 avril 1979, on remarque la première femme à devenir officier (le 2.10.1978) : c’est Sylvie Roques, aujourd’hui commandant, chef d’état-major à Rennes. Elle restera l’unique pendant quatre à cinq ans. En 1980, le chiffre est passé à 60 profes­sionnelles et 159 volontaires (Bulletin du ministère de l’Intérieur, n° 215) et le 1er septembre 1980, la première femme médecin-capitaine a été nommée à Lyon, ayant pour tâches la surveillance de l’état de santé d’un effectif de 1 600 sapeurs-pompiers, le contrôle de la for­mation des secouristes, des plongeurs, l’animation des médecins du SAMU opé­rationnels sur les ambulances des sapeurs-pompiers. En 1990, la première femme chef de corps est Marie-Ange Parère, aujourd’hui commandant à Béziers. A la fin de 1991, l’effectif fémi­nin français comptait 25 officiers profes­sionnels et 326 volontaires (dont 312 médecins), 6 sous-officiers profession­nels et 90 volontaires, 88 caporaux et sapeurs professionnels et 3 102 volon­taires. En juin 1995, deux sont déjà mal­heureusement   décédées   en   service commandé, le sapeur Yvette Gaspard (16 novembre 1982) de Paimpol, des suites d’un malaise, et le médecin capi­taine Sylvie Sarrey, de Voix (Alpes-de-Haute-Provence) tuée dans un accident de la circulation le 13 mai 1993 en reve­nant de mission.

DES PROBLÈMES

La présence de sapeurs-pompiers du sexe féminin ne manque pas de poser quelques problèmes. Des réticences se manifestent, l’Administration centrale constatant que des candidates admises aux concours, principalement d’officier, ne sont pas recrutées, semblant écar­tées un peu arbitrairement (circulaire de la direction de la Sécurité civile n° 2412). Mais doit-il y avoir un quota ? La question se pose et ‘ne peut pas être résolue. D’autres stratagèmes paraissent avoir été mis en place par certains qui, s’ap-puyant sur le fait que le personnel fémi­nin ne doit pas être utilisé que pour des tâches administratives, l’écartent des tâches de prévention ! En février 1980, la prééminence de l’homme reste acquise : un fonctionnaire prend bien des risques en écrivant le 21 de ce mois, au prési­dent de la FNSPF, que si deux sapeurs-pompiers professionnels, mariés ou vivant en concubinage ont ifn logement, à défaut de toute disposition législative ou réglementaire, celui-ci est attribué au mari, mais il se montre fort économe en précisant que dans ce cas, la femme bénéficiant des avantages en nature (logement, eau, gaz, électricité) ne peut prétendre, de son côté, à l’indemnité représentative. Le cas d’une mutation (pour avancement) de l’un des deux membres du couple pose aussi problè­me. Au début, bien des maires, bien des chefs de corps, bien des sapeurs-pom­piers ne voyaient pas d’un bon œil l’arri­vée de femmes dans les casernes, sur­tout de professionnelles. Comme cela a toujours existé dans notre culture judéo-chrétienne, la lutte contre le feu, porteu­se de symboles et de valeurs psycho­sexuelles, devrait être réservée aux hommes, protecteurs virils du groupe. Que   les  femmes   soient   employées comme standardistes, bureaucrates, voire conductrices d’ambulances et secouristes, passe encore, mais qu’elles aillent au feu, procèdent à des sauve­tages (avec l’échelle à crochets, mais est-ce si fréquent ?) , manœuvrent le camion-grue. Il faut admettre que la vie en communauté dans des locaux parfois vétustés ou inadaptés (douches collec­tives, salles de détente, dortoirs.) n’est pas toujours simple et les aménage­ments coûtent cher (notons que dans certains pays nordiques, le recrutement de sapeurs-pompiers féminins n’est per­mis que si les locaux sont prévus pour les accueillir). Comme en France 50 à 60 % de l’activité des sapeurs-pompiers consiste à porter secours aux acciden­tés, aux blessés, aux malades, y compris à domicile en cas d’urgence, on peut considérer trois catégories de sapeurs-pompiers féminins nettement différen­ciées : – les médecins et les pharma­ciennes qui sont incorporés avec le grade de capitaine. Elles bénéficient d’avantages incontestables en échap­pant à la promiscuité, aux railleries, au harcèlement sexuel » du fait de leur spé­cialité et de leurs galons qui imposent respect et considération. On peut y assi­miler les officiers professionnels ; – les sapeurs et sous-officiers professionnels vivant en caserne. Il faut bien reconnaître que si la situation a évidemment évolué en vingt ans, ce n’est pas toujours « relax ni cool » d’arriver, âgée de 20 à 22 ans, parfois seule, au milieu d’un groupe déjà structuré de trente ou quarante hommes. On peut y assimiler les volon­taires qui, dans les grandes villes, vien­nent monter la garde à la caserne ; – les sapeurs et sous-officiers volontaires qui, dans les petites villes, ne résident pas à la caserne et peuvent aller se changer chez elles après une intervention, pre­nant leurs repas à domicile. Notons que dans les deux villes de Marseille et de Paris dont les sapeurs-pompiers sont militaires, conformément aux règle­ments de l’armée, si l’on emploie des auxiliaires féminines dans ces unités, elles ne participent jamais aux interven­tions.

 

VERS L’AVENIR

Du 7 au 9 juillet 1990, près de trois cents sapeurs-pompiers féminins français se sont rassemblés, pour la première fois, à Cauterets. Le capitaine Murielle Herbaux en rendait compte au conseil d’adminis­tration de la FNSPF le 13 septembre sui­vant. Elle proposait la création d’un grou­pe de travail pour poursuivre et élargir les multiples sujets traités ou simplement abordés et les exposer dans un carrefour lors d’un prochain congrès national, mais l’organisation d’un autre rassemblement uniquement féminin ne paraît pas sou­haitable, s’opposant au souci d’intégra­tion qui anime la FNSPF. A ce jour, les sapeurs-pompiers féminins français représentent toujours 3 à 4 % de l’effec­tif total, avec beaucoup de médecins, de pharmaciennes, d’officiers dont des chefs de corps. La réquisition de la pério­de du service d’incendie obligatoire étant révolue, quelles sont les motivations de ces Françaises ? Sans empiéter dans le domaine des psycho-sociologues, en se basant simplement sur des dizaines d’ar­ticles et d’interviews publiés dans la presse spécialisée, surtout dans les bul­letins des unions départementales, des réponses catégorielles émergent. Pour les professions de santé et para-médi­cales ce n’est qu’un prolongement de l’activité professionnelle, voire un emploi sûr pour les professionnelles. Pour les autres, professionnelles ou volontaires, très souvent un moyen d’affirmer sa féminité dans une société dont les us et coutumes ne concèdent pas facilement certains rôles, vouloir prouver que l’on est au moins égale aux hommes, ou encore, et s’intriquant avec ce qui précè­de, pour accomplir une mission utile aux autres, manifestant par là une tendance au dévouement. Pour certaines profes­sionnelles, gagner tout simplement sa vie, en exerçant autant que faire se peut un métier qui plaît, ou en l’ayant choisi un peu par hasard, ce qui est assez fré­quemment avancé.

(Extrait du site Internet du Sapeur-Pompier Magazine)