CONGRES DÉPARTEMENTAL 15 & 16 juin 2019

LETTRE OUVERTE

Quand je me suis engagé dans cette seconde famille qu’est celle des sapeurs-pompiers à l’âge de 16 ans, j’ai retrouvé toutes les valeurs que m’avaient inculquées mes Parents. Apprendre à respecter les anciens, encourager les plus jeunes, travailler dans l’intérêt de son semblable, remercier les personnes qui nous reconnaissent et qui reconnaissent nos méritent, aider ceux qui sont dans le besoin, répondre à ceux qui nous interrogent, s’efforcer à trouver des solutions aux problèmes de ceux en difficulté, respecter ses engagements, s’efforcer d’assurer un service de qualité, bref, être en totale harmonie de ce qui fait notre raison d’être, «le bien vivre ensemble ». Les années ont passé et au fur et à mesure que chacune d’elle donnait naissance à une autre, c’est un assombrissement constant de notre avenir qui est apparu. La cause… la société. Mais qui est véritablement la société si ce n’est celles et ceux qui la constituent. Et il en est malheureusement de même pour notre profession et notamment notre Corps Départemental et notre SDIS. Lorsque j’ai proposé ma candidature à la présidence de notre Union Départementale à ma sortie du poste de directeur de la prévention au Conseil départemental de l’Essonne, c’est pour donner le maximum de moi-même afin que des améliorations soient apportées à notre tissu social et que les valeurs qui nous animent soient partagées par tous. Les membres du bureau, que je remercie très chaleureusement au travers de cette missive, ont toujours cru en cet espoir que je m’efforce de véhiculer. Et il serait vain et inutile de ma part de vous écrire la liste exhaustive de toutes les actions menées par le bureau de votre UDSP depuis près de 2 ans maintenant, mais je souhaiterais faire un bref arrêt sur l’une d’elle, à savoir l’organisation de notre congrès départemental qui doit avoir lieu les 15 et 16 juin prochains à Corbeil-Essonnes. L’idée, lorsqu’elle vous a été présentée à tous (en Assemblée Générale, dans canal union, au travers des réunions semestrielles Présidents d’amicales, Chefs CIS et Groupements et autres..) était avant tout de remettre du lien entre les générations et de donner du sens à une rencontre où le passé devait se conjuguer avec le présent et l’avenir. J’ai beaucoup cru en ce rendez-vous incontournable et je crains de décevoir toutes celles et ceux qui ont cru en moi. Mais comment organiser une manifestation d’une telle envergure lorsque la plupart des amicales et des chefs de centre ne répondent pas aux messages et/ou ne viennent pas aux réunions semestrielles. Comment organiser une telle rencontre lorsque tous les autres collègues du SDIS (Sapeurs-pompiers et PATS) ne s’y intéressent pas davantage (5 réponses reçues depuis mon courriel d’invitation à participer en tant qu’unioniste ou organisateur) ? Comment imaginer notre avenir si les Anciens et les Jeunes Sapeurs-Pompiers ne sont pas considérés comme faisant partie intégrante de notre Corps Départemental et notre SDIS ? Comment prôner la solidarité et l’esprit de Corps lorsque l’individualisme, l’égocentrisme et le carriérisme gagnent de plus en plus le terrain ? Il est finalement malheureux de constater la complaisance qui peut subsister dans cette forme de marasme qui est développée par une minorité et que nous devons surmonter au quotidien. Il est vrai que penser à l‘intérêt de son semblable demande assiduité, dévouement, voire sacrifice.Ce message, que j’ai décidé seul de vous adresser, n’a pas pour vocation d’apporter jugement sur qui que ce soit, mais tout simplement de vous faire part de mon sentiment personnel en vous alertant sur la dérive qui nous menace. En dernier lieu, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont eu la correction de répondre à mes messages (que ce soit positivement ou pas) et espère de tout coeur que celles et ceux qui n’ont pas encore eu le temps de la faire vont le faire rapidement et que vous serez ainsi nombreux à vouloir partager de bons moments ensemble durant cette rencontre qui me semble incontournable. Merci enfin à celles et ceux qui parmi vous ne cessent de s’inquiéter pour moi et ma santé en raison de mon abnégation à la tâche. Il s’agit là de ma façon d’être de par mon éducation et j’ai eu selon moi la chance d’avoir de bons Parents et je ne peux me changer. Ma reconnaissance à leur égard passe par ça et lorsque j’ai vu les yeux de mon père se fermer avant de quitter ce monde, je n’aurais jamais pu imaginer ô combien son regard et ses conseils allaient être immuables pour moi. En espérant que vous serez nombreux à répondre et à participer à ce congrès (soit comme congressiste, soit comme organisateur), je vous souhaite à tous un bon week-end. Patrick RAUSCHER